Depuis quelques semaines maintenant, une inflation des prix à la pompe fait grincer les dents des automobilistes, encore échaudés par les dernières ponctions étatiques (taxe d’habitation, redevance télé, inflation du 1er Janvier, vignette auto, etc…). Malheureusement, dans pareilles situations, difficile d’y voir clair et de connaître les réels responsables de cette augmentation aussi spectaculaire que malvenue. Pour mieux comprendre les faits et connaître les différentes parties prenantes de cette hausse,s, votre taxi conventionné TAXI CPAM 91 revient sur un problème récurrent en France depuis de longues années. Analyse.
Que se passe-t-il ?
Depuis de longues années, dès lors qu’une hausse des prix à la pompe arrive, tous les yeux se tournent vers les Pays de l’OPEP, les coupables tout trouvés de ce mal récurrent. Cette année encore, les « spécialistes » économiques et autres analystes en tous genres nous expliquent avec certitude et art de la persuasion que le phénomène est intimement lié à l’accord signé il y a peu entre les pays de l’OPEP et les autres sur une limitation de la production. Effet direct classique de réduction de l’offre face à une demande stable, il n’en fallait pas plus pour voir augmenter le prix de l’essence d’une trentaine de centimes en quelques semaines. Jusque-là, rien de bien nouveau, tout le monde ou presque semble connaître le refrain.
Un argument qui tient la route certes, mais qui s’affirme de plus en plus comme un cache-misère de fortune, que l’on ressort à chaque nouvelle envolée des prix. Mais le problème de fond lui, est soigneusement enfoui. Il se nomme la Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Energétiques dit la TICPE (ex-TIPP).
Qu’est-ce que la TICPE ?
Pour suivre notre raisonnement, il est important de bien comprendre le schéma suivant.
Depuis des années, le gouvernement prélève sur chaque litre d’essence, de gasoil etc… environ 60% du prix pour les taxes : TVA et TICPE confondues. Elle représente la part la plus importante sur le prix, plus encore que le coût d’achat du pétrole ou que les coûts de raffinage ou de distribution. Un chiffre aussi exorbitant qu’inquiétant, qui semble devenir une ponction « banalisée », dont l’Etat français connaît parfaitement l’importance.
En effet, la TICPE est à elle-seule la 4ème recette de l’État. Elle est devancée par sa demi-sœur la TVA, ainsi que les autres produits stars du gouvernement, tels que l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS). En 2014, la manne atteignait 13.5 milliards d’euros. Vous pensiez bien que les frondes des automobilistes ne suffiraient pas à décourager les autorités à s’asseoir sur un pactole pareil. Dans ce genre de situation, un petit coup d’oeil accusateur vers les pays de l’OPEP ne peut qu’être bénéfique pour faire oublier la lucrativité exceptionnelle de la TICPE.
N’est-ce pas ?